A lire : Bruno Gaudelet, Le Credo revisité, Lyon, Olivetan, 2015 (notamment concernant l’Eglise visible, invisible, locale et universelle : pages 247-253 et sur la communion des saints : pages 255-261).
Introduction
La pandémie a obligé les Eglises locales à recourir aux diffusions virtuelles des cultes, aussi bien en direct qu’en différé. Du coup le jargon utilisé en entreprises pour les vidéo-conférences, s’est popularisé dans toutes les communautés qui ne parlent plus aujourd’hui qu’en termes de « présentiel » et de « virtuel ». Outre que le mot « présentiel » est un anglicisme qui déplait aux défenseurs de la langue française, des questions se posent aux fidèles et aux ministres du culte. Où se situe la vraie Eglise, demande-t-on ? En assemblée concrète, physique, ou en personnes éparpillées aux quatre vents qui se connectent ? Suivre un culte en virtuel » est-il équivalent de « suivre un culte en présentiel » ? Et que dire de la célébration de la Cène en virtuel ? La Cène n’est-elle pas précisément une communion des fidèles au même pain et au même vin, comme le dit Paul en 1Co 11 ? Ne faut-il pas tenir que l’Eglise réelle correspond à l’Eglise « en présentiel », et que le « virtuel » doit simplement être rangé parmi les outils de communication et d’évangélisation ?
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