La lumière de Pâques,
c’est la petite flamme de la vie
qui brûle obstinément
dans l’obscurité de la tristesse
Paul disait aux Athéniens :
Dieu donne à tous la vie, la respiration, et toutes choses.
En lui nous avons la vie, le mouvement, et l’être. (Actes 17.25, 28)
Jean présentait ainsi la « Parole » de Dieu
Au commencement était la Parole
la Parole était avec Dieu,
la Parole était Dieu.
Elle était au commencement avec Dieu.
Tout a été fait par elle,
rien de ce qui a été fait n’a été fait sans elle.
En elle était la vie,
et la vie était la lumière des hommes.
Proverbes 8
L’Éternel n’avait encore fait ni la terre, ni les campagnes,
Ni le premier atome de la poussière du monde.
Lorsqu’il disposa les cieux, j’étais là ;
[…]
Lorsqu’il posa les fondements de la terre,
J’étais à l’œuvre auprès de lui,
Et je faisais tous les jours ses délices,
Jouant sans cesse en sa présence,
Jouant sur le globe de sa terre,
Et trouvant mon bonheur parmi les fils des hommes.
La lumière de Pâques est celle du Dynamisme créateur du Dieu vainqueur de la mort qui a ressuscité Jésus et a toujours donné la vie au monde.
Vous avez peut-être visité la grotte préhistorique de Lascaux avec ses d’animaux peints par les hommes de 19 000 à 17 000 av. J.-C. Il y a aussi celle de Chauvet, en Ardèche, plus ancienne (43 000 à 35 000 av. J.-C.). Ils représentaient les animaux de leur époque : des bisons, des rhinocéros, des ours. Ils peignaient aussi ce qui était peut-être de grands feux ou des grands nuages rouges : on ne sait pas très bien. On se demande ce qu’ils cherchaient à exprimer, quel sens cela pouvait avoir pour eux.
Était-ce pour représenter des scènes de chasse ? Mais chassaient-ils vraiment les rhinocéros ? D’ailleurs on remarque qu’ils ne peignaient jamais les oiseaux, alors qu’ils devaient certainement les chasser. Pas non plus de silhouettes humaines, ni d’hommes (sauf une exception) ni de femmes, ni d’enfants. Pourquoi ?
Ils n’écrivaient pas et n’avaient pas les moyens d’exprimer leurs idées, leur spiritualité, l’élan qui animait leur vie, leur pensée. On ignore leur spiritualité.
Lorsque la Bible est apparue Paul et Jean, par exemple, qui ignoraient l’existence même des hommes préhistoriques, ont pourtant, sans en avoir conscience, exprimé quelque chose de leur spiritualité :
Paul disait aux Athéniens :
Dieu donne à tous la vie, la respiration, et toutes choses.
En lui nous avons la vie, le mouvement, et l’être. (Actes 17.25, 28)
A tous, disait-il, et cette affirmation fait penser que les hommes préhistoriques, en peignant cet immense fond rouge, ces animaux au fond de grottes mal éclairées par des torches sans doute fumeuses, étaient animés de l’élan de vie que donne Dieu, promouvant leur respiration, leur mouvement, leur être même.
L’évangéliste Jean dans son étonnant prologue présentait lui aussi la Parole, le Verbe créateur de Dieu donnant la vie à tout ce qui respire :
Au commencement était la Parole
Tout a été fait par elle,
rien de ce qui a été fait n’a été fait sans elle.
En elle était la vie,
et la vie était la lumière des hommes.
Les peintres de Lascaux et de Chauvet dans leur expression de ces animaux immenses et magnifiques, de ces grands nuages rouges, étaient donc animés, aurait certainement répété Jean, par la Parole créatrice de Dieu qui leur suggérait un dynamisme, un élan, dont nous n’avons aucune idée aujourd’hui. Mais puisqu’elle émanait de Dieu, puisque 40 000 ans plus tard, cette vie allait s’incarner tut naturellement en Jésus de Nazareth, elle devait certainement être pleine d’un esprit de créativité positive, de fraternité, d’entraide et d’amour. Dynamisme créateur divin, esprit de renouveau, d’espérance.
Les hommes préhistoriques n’avaient pas les moyens de préciser, d’exprimer cet Esprit, peut-être même n’en prenaient-ils conscience que confusément. Il n’en demeure pas moins que si Paul et Jean ont vu juste, ces hommes et ces femmes puisaient en eux le dynamisme créateur, l’esprit de renouveau, d’apaisement et de force que Dieu renouvelle ennous. Le même esprit de Dieu qui nous anime nous-mêmes pareillement aujourd’hui, que ce soit très clair en nos esprits ou non.
Ne le sentez-vous pas ? il y a un Esprit dans l’air.
Courage, vie, dynamisme créateur, esprit d’amour, d’entraide, de fraternité.
Ne cherchez pas Dieu là-haut ds le ciel, comme un tout-puissant créateur et ordonnateur de toutes choses. Prenons conscience que c’est à l’intérieur de nous qu’il poursuit inlassablement son œuvre de création de vie. Il nous renouvelle la vie, la respiration, le mouvement, l’être et toutes choses.
Longtemps avant les hommes préhistoriques, il s’occupait déjà des dinosaures qui ont vécu sur la terre pendant 165 millions d’années.
Tout a été fait par Elle,
rien de ce qui a été fait n’a été fait sans Elle.
Au muséum d’Histoire Naturelle du Jardin des Plantes de Paris on voit même les fossiles des plantes, aujourd’hui disparues, dont ils se nourrissaient. Ces dinosaures immenses ou vraiment petits, très laids en général et que, sans doute, Dieu aimait tels qu’ils étaient, tels que l’Évolution les suscitait.
Comme nous, d’ailleurs, comme nos prochains et comme nous-mêmes, qui sommes peut-être si laids, extérieurement ou intérieurement et à qui néanmoins, Dieu renouvelle avec amour
la respiration, la vie, le mouvement, et l’être.
En lui est la vie et si nous avons le courage de nous lever la matin, malgré tout ce qui nous attend peut-être dans la journée, si nous en avons la force, c’est bien parce que notre propre énergie, notre propre être, s’enracine dans le fondement du grand Être dynamique du Dieu créateur.
Vous savez qu’il y a 65 millions d’années une énorme météorite est sans doute tombée sur la terre en même temps qu’il y eut d’importantes éruptions volcaniques qui ont en soulevé un nuage de poussière si énorme que la lumière a été obscurcie et que tous les dinosaures ont péri en présence de Dieu.
Dieu est créateur de la vie, pas des phénomènes naturels provoqués par les lois de la nature. Dieu dont les auteurs bibliques ont dit qu’il donnait la vie, le mouvement et l’être et non pas la mort, l’immibilité et la destruction !
Aujourd’hui aussi dans notre monde la lumière est bien souvent obscurcie par de grands malheurs, guerres, Covid, cancers, femmes battues, enfants maltraités, pauvreté galopante… et toujours Dieu est Présent, créateur de lumière, régénérant la vie qui renaît toujours, respiration, mouvement, être et toutes choses, espérance, joie, à travers tout ce qui semble capable de nous empêcher de vivre :
En lui est la vie et la vie est la lumière du monde.
Bien avant les dinosaures la vie avait commencé.
La première amibe s’est développée et s’est dédoublée il y a 3 milliards 600 millions d’années.
Il y a 400 millions d’années les premiers animaux sortaient de l’océan et colonisaient la terre ferme.
Il y a 7 millions d’années, les premiers hominidés se tenaient debout.
Et Dieu était là, donnant la vie.
Comme il était là dans le cœur et la pensée de Paul et de Jean.
Comme il est là aujourd’hui, nous donnant la vie.
Déjà dans l’Ancien Testament, au chapitre 8 des Proverbes, un ancien auteur écrivait à propos de cet Esprit de vie qu’il nommait la « Sagesse » :
Lorsqu’il posa les fondements de la terre,
J’étais à l’œuvre auprès de lui,
Et je faisais tous les jours ses délices,
Jouant sans cesse en sa présence,
Jouant sur le globe de sa terre,
Et trouvant mon bonheur parmi les fils des hommes.
Depuis l’amibe originelle, les dinosaures, les premiers hommes, nous sommes, tous les maillons de la grande chaîne de tous les vivants ayant puisé au plus profond de nous-mêmes, consciemment ou inconsciemment le dynamisme créateur divin.
N’étouffons pas l’Esprit, disait aussi Paul (I Thessaloniciens 5.19). Laissons-le monter en nous : fortifiés, apaisés, réorientés, motivés, vivons l’espérance, la Vie que Dieu renouvelle en nous – comme naturellement aussi en notre prochain et en tout ce qui vit :
Si Dieu est Vie, notre fidélité à son Esprit est nous-mêmes de vivre intensément.
Si Dieu Amour, notre fidélité est d’aimer
Si Dieu est le Fondement de l’Être, notre fidélité est d‘être nous-même tout ce qui nous est donné de l’être.
Que tout ce qui respire loue l’Eternel dit le dernier verset du dernier psaume de la Bible .