La tentation du bien est-elle plus dangereuse que la tentation du mal ? par Bruno Gaudelet

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Les différentes traditions chrétiennes ignorent le vocabulaire : « tentation du bien ». Le mot « tentation » est traditionnellement lié au péché ou au mal. Les quelques auteurs bibliques qui l’emploient l’utilisent d’ailleurs en regard du mal auquel il faut résister. Le dictionnaire Larousse s’en fait lui-même le reflet en indiquant que la tentation est : « ce qui porte à enfreindre une loi religieuse ou morale. Elle est une impulsion qui pousse au péché, au mal, en éveillant le désir. » Mais qui a dit, cependant, au Larousse que le désir était systématiquement enclin au mal ? L’humain est certes un être de désirs, mais pourquoi considérer le désir de façon péjorative ? On voit bien ici que le dictionnaire est influencé par la vision négative du corps et de la chair du catholicisme classique.

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Introduction

Dans ces cultes-concerts du nouvel an que nous consacrons à un compositeur éminent, la prédication ambitionne de méditer un aspect spécifique en lien avec l’œuvre du maestro. Bach, chantre officiel de l’Eglise luthérienne, nous a fait réfléchir à la place de la musique durant le culte. Mozart, auteur de la messe du Requiem, nous a conduits à une réflexion sur « l’avoir à mourir ». En songeant à Mendelssohn, c’est tout naturellement sa marche nuptiale, universellement connue, même par ceux qui ne connaissent pas Mendelssohn, qui s’est imposée à mon esprit.

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Pasteur Bruno Gaudelet

De quel salut avons-nous besoin ?

Les anges le déclarent aux bergers lors de la nativité : « il vous est né un sauveur ! » Le nom « Jésus », « Yeshoua » en hébreu, signifie « sauveur ». Un sauveur « de quoi » ? Un sauveur « pour quoi » ? De quoi avons-nous besoin d’être sauvés ? Il y a plusieurs théories sur cette question. Les auteurs bibliques ne sont d’ailleurs pas unanimes. Quelques-unes de leurs suggestions s’inscrivent même en défaut de l’Evangile ou ont été contredites par l’histoire. Principalement la théorie d’un Messie sauvant Israël de ses ennemis ou celle du rachat des fautes par la mort, pensée comme sacrificielle, du Nazaréen.

I. Deux théories à la peine

La théorie du sauveur d’Israël est à coup sûr un héritage du messianisme des contemporains de Jésus qui espéraient la venue d’un messie guerrier afin de chasser les romains du pays et redonner à Israël ses frontières. On la retrouve par exemple dans le cantique de Zacharie père de Jean-Baptiste en Luc 1.71. Or, il apparait dans les évangiles que Jésus n’a absolument pas voulu être ce messie-là (Jean 6.15), mais surtout, historiquement, ce sont les romains qui ont détruit le temple de Jérusalem et la ville sainte en l’an 70, et ce fut la fin du judaïsme du second Temple.

La théorie de la rédemption sacrificielle est encore confessée officiellement par certaines Eglises. Elle remonte aux temps apostoliques puisque Paul l’inclut déjà dans sa catéchèse (Rm 3.23), mais ses défenseurs au travers les âges l’harmonisent trop artificiellement avec la prédication de Jésus, l’Evangile. Ceux-là ne voient pas qu’elle est déjà une adaptation de la Bonne Nouvelle dans le contexte des polémiques entre juifs et chrétiens du premier siècle, mais également entre les judéo et pagano chrétiens (pour un développement voire mon livre Le Credo revisité, Lyon, Olivetan, 2015, pp. 107-120). En effet, comment Dieu serait-il le Père bienveillant dont Jésus parle s’il lui fallait le sang d’un innocent pour pardonner les fautes ? Comment nous demanderait-il de nous pardonner gratuitement, comme le prêche Jésus dans le sermon sur la montagne (Mt 5.43-48, Luc 6.37) ou dans le Notre Père, si lui-même n’était pas en mesure de nous pardonner gratuitement ? Et si la grâce dépendait de notre foi dans la vertu salvifique de la mort de Jésus, comment la « croyance » en la mort rédemptrice de Jésus » ne serait-elle pas un mérite (une adhésion méritante) ? Et en quoi ce « salut » ne serait-il pas le salaire d’une « croyance » propre à donner le salut ? Ou serait le pardon gratuit de Dieu ? On le voit, cette théorie de la mort rédemptrice ou sacrificielle de Jésus ne tient pas au vu de la Bonne Nouvelle de la bienveillance gratuite que Jésus a prêchée sans relâche et pour laquelle on a voulu le faire taire dans les cercles dirigeants du Temple.

II. Perdre et sauver sa vie

Mais alors, si Jésus n’est pas le « sauveur » en tant que héros qui délivre son peuple des ennemis romains, et s’il n’est pas « sauveur » en tant que rédempteur des péchés, de quoi ou pour quoi est-il le « sauveur » ? La meilleure façon de trouver la réponse est de regarder ce qu’il enseignait lui-même sur les chemins poussiéreux de Judée ou de la Galilée. Or, précisément, les évangiles se souviennent que Jésus a prononcé les paroles que Marc 8 retransmet aux versets 34-36 : « Si quelqu’un veut venir après moi, qu’il renonce à lui-même, qu’il se charge chaque jour de sa croix et qu’il me suive. Quiconque en effet voudra sauver sa vie la perdra. Mais quiconque perdra sa vie à cause de moi la sauvera. Et que sert-il à un homme de gagner le monde entier, s’il se perd ou se ruine lui-même ? »

Le Royaume de Dieu, que Jésus annonce, est un royaume spirituel. On y entre déjà sur terre par la foi. Mais, précisément, la foi implique la conversion, c’est-à-dire, le retournement de soi vers Dieu. L’appel à renoncer à soi-même est, de facto, un appel au décentrage et à la dé-divinisation de soi. C’est la démarche contraire de ce que la Bible appelle le « péché » qui est d’abord au singulier dans la Bible avant de se décliner au pluriel. Le pécheur est avant tout, pour la foi biblique, celui qui a la propension à prendre ses jugements et ses normes pour la vérité et de les imposer aux autres en s’imposant soi-même. On a donné à cette attitude, naturelle à chacun et chacune, les noms d’orgueil, d’égocentrisme, d’égoïsme, de volonté de pouvoir ou de volonté de puissance. Qu’importe les synonymes, c’est cette attitude qui est à la racine de tous les maux et du rejet de Dieu qui nous appelle à nous pacifier, à nous humaniser, à apprendre à vivre ensemble, à rechercher la loi et les normes de l’amour. Se tourner vers Dieu implique de se détourner de soi comme auto-référence.

Par ses propos, rapportés en Marc 8.34-36, Jésus invite ses auditeurs à réfléchir sur les questions fondamentales : Qu’est-ce que réussir ou manquer sa vie ? Qu’est-ce que sauver ou perdre sa vie ? Qu’est-ce que se perdre, qu’est-ce que se retrouver ?

Chacun veut vivre du mieux qu’il peut, cocher si possible les différentes cases de la réussite affective, professionnelle, sociale. Avoir une bonne vie et jouir à bon droit avec les êtres aimés de ce que l’existence peut offrir. Rien de plus légitime à cela. Mais à quoi sert-il, demande Jésus, de gagner le monde entier si l’on se perd soi-même ? Et comment se trouver soi-même si on s’ampute de notre être spirituel qui est la moitié de nous-même ? Pour Jésus on ne peut se trouver si on ne trouve le Royaume de Dieu qui nous révèle ce que nous sommes vraiment, dans nos forces et nos fragilités. Et qui ressource notre vie spirituelle et humaine. Quitter le chemin de l’auto-suffisance qui sépare de Dieu et revenir vers Dieu pour renouer avec lui, tel est le sens de la métanoïa, la conversion, que Jésus prêche après Jean le Baptiste.

La conversion peut, certes, donner l’impression aux gens extérieurs à la foi qu’elle est une restriction d’existence. Les milieux chrétiens et juifs dévots ont tout fait pour cela. Ils ont tellement présenté la conversion comme la renonciation au monde, à ses joies, à ses plaisirs, aux jouissances et réjouissance matérielles, au bonheur, pour se frapper sur la poitrine et entrer la culpabilité perpétuelle, comment les populations n’associeraient-elles pas la conversion à une perte d’existence ? C’était déjà le cas à l’époque de Jésus et c’est précisément pour tacler ce contresens qu’il déclare : « Quiconque en effet voudra sauver sa vie la perdra. Mais quiconque perdra sa vie à cause de moi la sauvera. » La conversion ne fait « perdre sa vie » que si on est fanatisé par une mystique bigote et dévote. Si on possède au contraire une foi équilibrée et intelligente, on comprend que le retournement vers Dieu est gain et non perte pour la Vie ! C’est en effet la Vie avec un grand V que l’on retrouve puisque c’est la vie spirituelle qui constitue plus de la moitié de nous-même que l’on retrouve. C’est en retrouvant Dieu qu’on se retrouve soi-même comme enfant aimé de Dieu.

Ainsi s’éclairent les paroles de Jésus en Marc 8.34-36 : « Si quelqu’un veut venir après moi », c’est-à-dire devenir chrétien, « qu’il renonce à lui-même » au sens du péché qui fait de chacun de nous un petit potentat usurpant le rôle de Dieu, « qu’il se charge chaque jour de sa croix et qu’il me suive. » En d’autres termes, il s’agit de « crucifier » la « vieille nature pécheresse » comme dit Paul et de se tourner vers Dieu et son Royaume (ou sa dimension céleste si l’on préfère). « Quiconque en effet voudra sauver sa vie(entendezsans Dieu)la perdra », c’est-à-dire perdra la moitié de lui-même qui fait vivre l’ensemble. « Mais quiconque perdra sa vie (entendezsans Dieu) à cause de moi la sauvera », car il retrouvera les sources de la Vie spirituelle qui font vivre.

En conclusion

Ces paroles de Jésus en Marc 8 explicitent de quel salut nous avons besoin et en quoi Jésus est le Sauveur pour les chrétiens. C’est de notre vielle nature « sans Dieu » dont nous avons besoin d’être sauvé et dont notre vie a besoin d’être sauvée. Le Royaume de Dieu est le chemin de la vie sauvée, renouvelée par la foi. Pour y entrer il faut renoncer à soi-même en tant qu’entité qui rejette Dieu et se prive de la moitié de son être. Ce n’est pas un chemin de conversion austère où l’on se frappe la poitrine et s’accuse en permanence, comme certains dévots l’ont par trop caricaturé. C’est un chemin joyeux de retour vers la maison du Père qui nous fait nous retrouver. « C’est moi, moi qui suis l’Éternel, dit Dieu en Esaïe 43.11, et hors moi il n’y a point de sauveur. » Dieu seul est notre salut, mais puisque Jésus est son messager, puisqu’il nous conduit à Dieu et participe ainsi à notre salut, c’est à bon droit que nous lui donnons le titre de « sauveur ».

Exemple

Brouilles et embrouilles

Acte I : brouille conjugale / Marie et Joseph

Marie (Louise F) et Joseph (Barthélémy) arrivent dans l’étable après leur long voyage de la Galilée à Bethléhem la ville de David.

Louise F fatiguée:  Je suis contente d’arriver enfin à Bethléhem après toute cette marche, je suis épuisée, j’en peux plus. Et en plus il n’y a pas une seule personne de ta famille pour nous accueillir, c’est quand même dingue !

Barthélémy : Bon écoute, je sais c’est pas cool, on en a déjà parlé, mais on a quand même de la chance d’avoir trouvé cette étable AIR BNB au dernier moment.

Louise F : De la chance ?!!  Tu te moques de moi ? Cette étable est totalement inconfortable et en plus de la déco affreuse, elle sent le renfermé. Ah oui, vraiment, trop chanceux d’avoir trouvé ce beau logement !

Barthélémy  Si on aère un peu  et avec un p’tit coup de balai vite fait, nous serons très bien.

Louise F furieuse : Très bien ? franchement j’en doute …

  • Nous avons fait un si long voyage, sous le soleil, sans eau, avec mon énorme ventre, …
  • et à l’arrivée ??? rien, personne pour nous accueillir ?????
  • Vraiment merci pour l’hospitalité ….

Barthélémy : certes, mais c’est le recensement, chacun doit retourner dans sa ville d’origine. Du coup mes cousins sont arrivés de partout et il n’y a plus de place…

Louise F : tes parents auraient tout de même pu prévoir que nous viendrions.

Barthélémy : ils ne savaient pas que tu étais enceinte.

Louise F : Peut-être mais en voyant leur belle-fille sur le point d’accoucher mes parents à moi se seraient mis en quatre pour trouver une solution !!

Barthélémy : Ah non tu ne vas pas encore reprendre ta mère en exemple ?

Louise F agressive : quoi ma mère ?

Barthélémy  qui s’énerve : Je sais bien que tu tiens Anne, ta mère, pour une sainte, mais enfin elle a aussi son caractère et ses têtes

Louise F : Ne déplace pas le sujet, ce ne sont pas mes parents qui manquent aux règles de l’hospitalité, ce sont les tiens.

Barthélémy : bon mais tu veux quoi ??? que je me brouille avec eux ?

Louise F : Non je ne dis pas ça, mais tout de même, cette attitude, cela fait de la peine

Barthélémy : oui bon il faut relativiser un peu. Et je connais mes parents, il n’y a rien contre toi dans leur attitude, juste un très mauvais timing. Il faut être compréhensif et tolérant.

Louise F avec le ton qui monte : certes, mais tout de même une étable ? cela ne te dérange pas toi ? 

Barthélémy : chut ! les voisins !

Louise F : Quoi les voisins ? tu parles de l’âne et du bœuf ? 

Louise F avec un ton angoissé et fort : Oh la la !!!!

Barthélémy : quoi encore ?

Louise F : Joseph !!!!!! je perds les eaux le bébé arrive !!!

Barthélémy :

  • Ah mon dieu ! et mon portable qui est déchargé …impossible d’appeler un uber pour aller à l’hôpital…Viens ma chérie. Installe toi-ici je vais t’aider, on va y arriver …
  • Louise F :

Merci Joseph, heureusement qu’on est ensemble, tu sais cet enfant qui vient, c’est lui l’essentiel et  c’est tellement plus important que toutes nos petites histoires et nos frustrations…

  • Et au final, je les aime bien tes parents tout de même.

Barthélémy : tu as mille fois raison, cette famille que nous sommes en train de construire ensemble c’est celle qui compte plus que tout le reste ! Nos familles c’est fondamental et il faut absolument en prendre soin, elles sont précieuses

Actes II : brouille fraternelle 2

Un berger appelle ses frères pour aller boire un verre à la taverne :

Camille : Gabriel et Raphaël, venez on va prendre un verre, cela fait 3 semaines qu’on s’est pas vu

entre frères !!

Benjamin : Ok mais c’est toi qui paye Michel?

Camille un peu agacée : Si tu veux Gabriel, mais il me semble que j’ai déjà payé la dernière fois.

Raphaël : Normal c’est toi le plus riche de nous trois.

Camille :  Et parce que c’est moi le plus aisé, c’est toujours à moi de payer ?

Raphaël : Ben c’est plus facile pour toi …

Camille : drôle de mentalité.

Benjamin : Bon ça va Michel, je paierai et voilà tout. Toujours à se plaindre celui-là.

Camille : n’importe quoi ! d’abord je ne suis pas toujours à me plaindre, c’est vous qui êtes toujours relou.

Raphaël : ça y est le « pauvre petit loulou à son papa ».

Camille : Ah mais j’y crois pas ! toujours aussi jaloux donc. Mais remets-toi Raphaël, nous n’avons plus 10 ans …

Benjamin : ça c’est vrai Raphaël d’où vient ce sentiment que papa t’a toujours mis en dernier ?

Camille : mais c’est un comble quand même !!!! lui le « chouchou à sa maman ».

Benjamin furieux : Ca va toi, arrête sinon je vais m’énerver !!!

Raphaël : Et stop vous deux, arrêtez un peu vos tirs. Je n’ai jamais été le chouchou de maman comme vous le dites toujours. C’est juste que nous avons toujours eu beaucoup d’affinité avec maman alors qu’avec papa c’était moins facile.

Benjamin : oui c’est vrai on veut tous être aimés de nos parents de la même intensité et on a peur d’être moins aimé que les autres ou de moins compter, et d’ailleurs moi j’ai l’impression qu’on s’en fiche un peu de moi …

Camille : oh la la voilà maintenant le bébé que personne n’aime !!! Mais ça va pas !! Moi en tant qu’aîné je crois que dans notre famille nos parents nous aiment chacun pareil juste avec des complicités différentes, vous croyez pas ?

Ange Albane : tout à coup sur le chemin :

« Exactement c’est cela la famille et je viens vous annoncer une bonne nouvelle qui réjouira tout le peuple : cette nuit, dans la ville de David, est né, pour vous, un sauveur ; c’est le Christ, le Seigneur ! 

Ange Alice: Et voici le signe qui vous le fera reconnaître : vous trouverez un nouveau-né enveloppé de langes et couché dans une mangeoire. »

Tout à coup, il y eut avec l’ange une troupe très nombreuse d’anges du ciel, qui louaient Dieu en disant :

Les Anges + louis et Lucas : « Gloire à Dieu dans les cieux très hauts, et paix sur la terre pour ceux qu’il aime ! » (Luc 2)

Les bergers se précipitent alors chez leurs épouses

Actes III : tensions conjugales / Bergers et bergères

Les femmes des bergers Myriam (Eléa), Judith (Valentine) et Jeanne ( Margaux) sont en train de discuter en se faisant les ongles et en prenant le thé, regardant si leurs maris n’arrivent pas enfin.

Elea énervée : Que font-ils ? Il va bientôt être 22h passé !

Valentine : Est-ce que je le sais moi ? Ils doivent traîner au bistrot du coin !

Margaux : Ce n’était pas à notre tour d’y aller au bistrot ?

Elea : S’ils reviennent éméchés ça va barder ! Mare de ces immatures !

Valentine : Bah d’un autre côté il faut reconnaitre qu’ils ne chôment pas à la maison eux non plus.

Elea : Il ne manquerait plus que ça !

Valentine envieuse : bon toi de ton côté, t’as quand même le gros lot avec ton berger qui fait tout à la maison et qui en plus te rapporte des fleurs le soir !!

Elea crâneuse et moqueuse: oui ben est ce que j’y peux quelque chose moi s’il aime me faire plaisir mon mari, Madame la plus belle …Miss bergère tous les ans que tout le monde  regarde !!!

Valentine : J’y suis pour rien moi c’est pas moi qui vote !!

Margaux : Eh les filles arrêtez votre dispute de cours de récré …

Elea : oui c’est vrai, toutes les 3 on a chacune des super qualités et il faut se tenir les coudes ensemble

Margaux : oui solidaires !!!, vous vous rappelez que nos grands-pères et même nos pères n’en fichaient pas une avant. C’était leurs femmes qui faisaient toutes les corvées.

Valentine : oui le ménage, la vaisselle, les courses, les enfants, … quel enfer !

Elea : heureusement que les femmes ont dit stop, et qu’elles ont mis leurs bonhommes au boulot. Mais c’est pas encore gagné pour tout le monde !!!

Margaux : Oui il y en a encore certains qui continuent de se rouler les pouces !!!!

Valentine : Oui, mais heureusement c’est pas notre cas, et c’est grâce à nos mères !

Elea : Oui elles ont été courageuses de tenir tête aux hommes et de les faire évoluer ! Et on va faire en sorte que ça continue !

Margaux avec un ton grinçant : C’est bon je les entends venir. On va les accueillir comme il se doit…

Les maris entrent en scène :

Camille : Venez venez vite !

Elea : On va voir qui tient les commandes ici.

Louise Q  : Nous avons une grande nouvelle à vous partager.

Valentine à Elea etLouise : Le prix du pastis a baissé ?

Benjamin : Nous étions en chemin pour rentrer, soudain ! Tient, dis-leur Michel, moi je ne peux pas.

Camille : Remet-toi Raphael, je partage ton émotion !

Les 3 femmes lèvent les yeux au ciel et Eléa dit : Ah ben voilà encore des histoires à dormir debout !…

Raphaël : Mais Ecoutez nous !!!  Alors que nous marchions une grande lumière nous a enveloppé et des anges nous ont annoncé que le Messie venait de naître dans une étable de Bethléhem. Nous nous sommes rendus dans la ville.

Benjamin : Et nous avons trouvé le petit enfant et sa mère.

Camille : Oui, le salut de Dieu est venu, sa paix nous envahie.

Benjamin : Attendez-nous, nous courrons avertir les autres bergers et nous vous emmenons tous voir le sauveur que Dieu nous envoie !

Valentine : Ben alors là !

Elea : Quelle nouvelle !

Valentine, Margaux et Elea :   C’est merveilleux !

Actes IV : tentions de classe sociale / les mages

Octave (Balthazar), Clément (Melchior) et Martin (Gaspard) en chemin vers Bethlehem

Octave : l’étoile s’est arrêtée au-dessus du village devant nous les amis .

Martin agacé : Mais on a vu Balthazar !! Toujours besoin d’être le premier lui …

Clément : c’est que Môssieur Balthazar se croit supérieur !

Octave : Mais qu’est-ce qui vous prends ? quelle mouche vous pique ?

Martin  : tu as vu ce mépris Gaspard ?

Clément  moqueur : Mais oui, Môssieur Balthazar a accepté de faire route avec des gens aussi ordinaires que nous, mais il ne faut pas lui en demander plus.

Octave énervé : Excusez-moi, mais je ne suis pas responsable de mes origines et j’ai eu la chance de naître dans une famille aisée. Et d’ailleurs, vous étiez bien contents de m’avoir pour régler vos frais d’hôtel et vos dépenses en extra.

Martin : L’argent … on en revient là …

Clément : Quelle mentalité ! Parce qu’il est plus fortuné que nous et qu’il apporte de l’or, il pense qu’il vaut mieux que nous avec notre encens et de notre myrrhe …

Martin : Mais nous avons de vraies valeurs nous !

Octave : Bon là je vous arrête. La pauvreté ne rend ni plus modeste, ni plus vertueux, ni même meilleur que la richesse. C’est le cœur de l’homme qui révèle ce qu’il est.

Martin: Sur ce point je te rejoins, il est vrai que nous croyons trop souvent à ce genre de préjugés.

Clément: regardez, nous sommes arrivés, il y a une troupe de bergers devant cette étable allons voir

Les mages se pressent, les bergers et bergères s’écartent, ils pénètrent dans l’étable et sont touchés par la grâce qui émane de Marie et Joseph et du bébé installé dans la mangeoire. Emu, Octave déclare :

Octave : vous voyez, la joie, la sérénité, le bonheur de cette sainte famille, rien ne peut l’acheter. C’est un don du ciel.

Martin : tu as raison Balthazar. Pardon pour nos paroles qui t’ont peut-être blessé. Toute la grâce de cette famille remet les choses en ordre et relativise toutes nos disputes.

Camille : Oui c’est vrai, tous nos ressentiments s’effacent devant cette joie immense.

Eléa : Oui et même si nos combats personnels sont justes, il ne faut pas toujours comparer et surtout nous ne devons pas passer à côté de la grâce et de la paix que nous apporte ce messie.

Clément : Je suis d’accord avec vous et d’ailleurs, est ce que nous ne formons pas aussi nous tous ensemble une famille autour de cet enfant ?

Octave : Oui c’est cela ! j’en suis certain avec ce sauveur nous sommes ensemble une famille unie humaine et spirituelle et c’est cela la vraie richesse.

La scène se termine sur l’arrivée à la crèche